Après un BTS céramique à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art de Paris, cette jeune artiste ouvre son atelier dans le Lot et pratique la technique du raku. Ses thèmes favoris sont les personnages ethniques ou féeriques, féminins en majorité: africains, berbères, chinois, japonais ou princesses de contes de fées.
Le Raku est né au XVIè siècle au Japon de la rencontre entre Chochiro le potier et Rikyu le maître du thé.
Rikyu décelait dans les bols en poterie brute de Chochiro les caractéristiques de sobriété, de force et de naturel qu'exigeait la philosophie zen qui régnait sur la cérémonie du thé. Leur surface était vivante, encore intimement liée à la nature.
Les descendants de Chochiro furent autorisés à utiliser pour leur sceau l'idéogramme « raku » qui signifie bonheur, joie. Le maître actuel, issu de la 15ème génération continue la tradition familiale.
Cette technique est également utilisée depuis les années 60 aux Etats-Unis et dans l'ensemble des pays occidentaux.
Cuite à haute température, (900 °) émaillée ou non, elle est retirée incandescente du four pour être plongée dans de la sciure de bois, de la paille ou toute autre matière combustible.
La couleur, la matière se transforment sous le choc thermique, provoquant craquelures et enfumage,et les émaux chargés d'oxydes produisent des lustres métallisés.
L'immersion dans l'eau froide fixe de façon indélébile tous ces effets.